Opel : Merkel invite les responsables à une réunion de crise
Posté : mar. 18 nov. 2008 9:51
La chancelière allemande Angela Merkel a annoncé samedi la convocation lundi d’une réunion de crise avec les responsables du constructeur automobile Opel en réponse au SOS de la firme en difficulté.
S’exprimant à Washington où elle participait à la réunion du G20, réunissant les principales économies mondiales, pour discuter de la crise financière, Mme Merkel a déclaré qu’elle allait examiner les moyens d’aider Opel, filiale allemande de l’américain General Motors lui-même au bord du dépôt de bilan.
"J’ai invité le responsable Allemagne, le responsable Europe et le représentant des syndicats pour que nous puissions discuter de la situation chez Opel lundi", a déclaré Mme Merkel à la presse.
"Le gouvernement fédéral, le ministre de l’Economie et le ministre des Finances prennent cette affaire en charge", a-t-elle ajouté.
Opel a lancé vendredi soir un SOS en demandant à l’Etat fédéral allemand et à quatre gouvernements régionaux de se porter caution pour assurer son financement.
Opel estime que ces garanties pourraient être nécessaires "si la situation économique chez General Motors (GM) venait encore à se dégrader".
Selon le magazine allemand Focus à paraître lundi, "il manque à Opel deux milliards d’euros, que [GM] ne peut pas lui verser".
Selon l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi, GM "a des dettes envers Opel de plusieurs milliards d’euros, sous forme de reconnaissance de dettes".
Aux Etats-Unis comme en Allemagne, les autorités ont débloqué plusieurs centaines de milliards de dollars pour aider les banques, et font désormais face à une demande d’appel au secours de constructeurs automobiles en difficultés.
Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, avait pour sa part annoncé vendredi soir que l’Etat fédéral et plusieurs régions tiendraient mardi une réunion de crise pour examiner le cas Opel.
Pour venir en aide au constructeur, qui emploie plus de 25.000 salariés en Allemagne, l’Etat fédéral serait prêt à débloquer une garantie de un milliard d’euros, tandis que les Länder (Etats régionaux) de Hesse, Rhénanie du Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat et Thuringe se répartiraient l’autre milliard, affirme le magazine qui cite des sources gouvernementales.
Les garanties publiques qui devraient être accordées mardi pourraient d’ailleurs n’être qu’un "premier pas", a affirmé le dirigeant de la Rhénanie du Nord-Westphalie, Jürgen Rüttgers, au journal Bild am Sonntag à paraître dimanche.
"Nous devons aider l’industrie automobile allemande", a-t-il ajouté.
Face à la crise qui touche de plein fouet l’industrie automobile, Opel a déjà mis des milliers de salariés au chômage technique, comme nombre de grands constructeurs allemands. Selon Focus, le groupe pourrait même fermer un de ses trois sites de Bochum (ouest).
Opel est cependant loin d’être le seul constructeur en difficulté. Selon le Spiegel, une autre réunion de crise, consacrée cette fois à l’ensemble du secteur, aura lieu lundi au ministère des Affaires étrangères, à l’invitation du ministre social-démocrate et rival de Mme Merkel aux prochaines élections, Frank-Walter Steinmeier.
Seront présents, outre MM. Steinmeier et Steinbrück, les dirigeants des comités d’entreprises des principaux constructeurs automobiles ainsi que le chef du puissant syndicat IG-Metall, Berthold Huber.
Selon l’universitaire et économiste Ferdinand Dudenhöffer, spécialiste de l’industrie automobile, "20.000 emplois vont disparaître chez les constructeurs automobiles et les sous-traitants allemands" d’ici à fin 2009, auxquels il faut ajouter "80.000 emplois à temps partiel".
A en croire deux des plus importants patrons du secteur, la frilosité des banques, réticentes à aider les constructeurs, serait l’une des causes des difficultés actuelles.
BERLIN (AFP)
Finance-économie-automobile
S’exprimant à Washington où elle participait à la réunion du G20, réunissant les principales économies mondiales, pour discuter de la crise financière, Mme Merkel a déclaré qu’elle allait examiner les moyens d’aider Opel, filiale allemande de l’américain General Motors lui-même au bord du dépôt de bilan.
"J’ai invité le responsable Allemagne, le responsable Europe et le représentant des syndicats pour que nous puissions discuter de la situation chez Opel lundi", a déclaré Mme Merkel à la presse.
"Le gouvernement fédéral, le ministre de l’Economie et le ministre des Finances prennent cette affaire en charge", a-t-elle ajouté.
Opel a lancé vendredi soir un SOS en demandant à l’Etat fédéral allemand et à quatre gouvernements régionaux de se porter caution pour assurer son financement.
Opel estime que ces garanties pourraient être nécessaires "si la situation économique chez General Motors (GM) venait encore à se dégrader".
Selon le magazine allemand Focus à paraître lundi, "il manque à Opel deux milliards d’euros, que [GM] ne peut pas lui verser".
Selon l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi, GM "a des dettes envers Opel de plusieurs milliards d’euros, sous forme de reconnaissance de dettes".
Aux Etats-Unis comme en Allemagne, les autorités ont débloqué plusieurs centaines de milliards de dollars pour aider les banques, et font désormais face à une demande d’appel au secours de constructeurs automobiles en difficultés.
Le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, avait pour sa part annoncé vendredi soir que l’Etat fédéral et plusieurs régions tiendraient mardi une réunion de crise pour examiner le cas Opel.
Pour venir en aide au constructeur, qui emploie plus de 25.000 salariés en Allemagne, l’Etat fédéral serait prêt à débloquer une garantie de un milliard d’euros, tandis que les Länder (Etats régionaux) de Hesse, Rhénanie du Nord-Westphalie, Rhénanie-Palatinat et Thuringe se répartiraient l’autre milliard, affirme le magazine qui cite des sources gouvernementales.
Les garanties publiques qui devraient être accordées mardi pourraient d’ailleurs n’être qu’un "premier pas", a affirmé le dirigeant de la Rhénanie du Nord-Westphalie, Jürgen Rüttgers, au journal Bild am Sonntag à paraître dimanche.
"Nous devons aider l’industrie automobile allemande", a-t-il ajouté.
Face à la crise qui touche de plein fouet l’industrie automobile, Opel a déjà mis des milliers de salariés au chômage technique, comme nombre de grands constructeurs allemands. Selon Focus, le groupe pourrait même fermer un de ses trois sites de Bochum (ouest).
Opel est cependant loin d’être le seul constructeur en difficulté. Selon le Spiegel, une autre réunion de crise, consacrée cette fois à l’ensemble du secteur, aura lieu lundi au ministère des Affaires étrangères, à l’invitation du ministre social-démocrate et rival de Mme Merkel aux prochaines élections, Frank-Walter Steinmeier.
Seront présents, outre MM. Steinmeier et Steinbrück, les dirigeants des comités d’entreprises des principaux constructeurs automobiles ainsi que le chef du puissant syndicat IG-Metall, Berthold Huber.
Selon l’universitaire et économiste Ferdinand Dudenhöffer, spécialiste de l’industrie automobile, "20.000 emplois vont disparaître chez les constructeurs automobiles et les sous-traitants allemands" d’ici à fin 2009, auxquels il faut ajouter "80.000 emplois à temps partiel".
A en croire deux des plus importants patrons du secteur, la frilosité des banques, réticentes à aider les constructeurs, serait l’une des causes des difficultés actuelles.
BERLIN (AFP)
Finance-économie-automobile
